Avec Starfield, Xbox s’approche enfin des étoiles: «C’est la claque de la rentrée»

Starfield, le nouveau jeu de Bethesda, débarque ce 6 septembre en exclusivité sur Xbox et PC. Endossez votre combinaison d’explorateur spatial, installez-vous confortablement dans votre vaisseau et accrochez-vous car Starfield est le jeu de la rentrée, peut-être même de l’année!

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 6 min.

Dire que Starfield est un attendu est un euphémisme. Avec un coût de développement estimé à plus de 200 millions $, plus de 500 développeurs qui ont travaillé dessus et plus de 250.000 lignes de dialogues, c’est le jeu de tous les superlatifs. Cela fait près de 10 ans que Bethesda Softworks, le studio américain à l’origine de sagas vidéoludiques cultes comme The Elder Scrolls (Morrowind, Oblivion et Skyrim) et Fallout, bosse dessus. C’est aussi un jeu très important pour Microsoft puisque le titre sort exclusivement sur Xbox et PC. Starfield est-il le jeu qui va (enfin) permettre au géant américain d’écouler des camions de Xbox Series? Est-ce qu’il mérite à lui seul d’acheter une Xbox (la Series S est dispo à moins de 300 €)? Après une trentaine d’heures de jeu, on vous dit tout!

Starfield, c’est quoi?

Comme Morrowind et Fallout, Starfield est avant tout un immense jeu de rôle (RPG) en monde ouvert. Mais à la différence de ses prédécesseurs, il ne se déroule ni dans un univers fantasy, ni post-apocalyptique. Starfield est un jeu d’exploration spatiale 100% solo. Après avoir créé votre personnage dans les moindres détails (jusqu’à définir son passé), vous vous retrouvez en l’an 2330 dans la peau d’un mineur dont le destin est sur le point de changer. Après avoir découvert un étrange artefact, vous allez rejoindre les rangs de Constellation, un petit groupe d’explorateurs spatiaux à la recherche d’artefacts rares dans toute la galaxie. C’est là que tout commence et ce n’est évidemment que le début, tant le scénario de Starfield est colossal. Il vous emmènera aux confins de l’univers, jamais là où vous vous attendez.

Starfield, c’est un peu comme si Cyberpunk 2077, No Man’s Sky et Skyrim fusionnaient. C’est aussi un jeu dans lequel les choix (parfois moraux et très compliqués) effectués lors des dialogues et les actions ont une réelle influence sur l’aventure. Comme tout bon RPG, vous devez également gérer votre équipement, vos vaisseaux mais aussi vos compétences qui se divisent en cinq grands domaines. Le jeu de Bethesda un excellent RPG, digne des meilleurs en la matière, mais aussi un très bon FPS avec des combats dynamiques et intenses. En effet, Starfield fait partie de ces rares jeux jouables à la première comme à la troisième personne. Il suffit de presser la touche L3 pour basculer d’une vue à l’autre. On vous conseille de rester en vue FPS la plupart du temps et passer à la vue à la troisième personne pour la conduite des vaisseaux.

Perdu dans l’espace

Le monde de Starfield est immense. Il permet de se déplacer librement dans ce qui est peut-être le plus grand monde ouvert jamais conçu. Il y a plus de 1.000 planètes à explorer. Chacune dispose de sa gravité, de sa faune, de sa flore et de ses minerais. Il y a moyen de parler avec des milliers de personnages et à côté de la trame principale, d’accepter des centaines de quêtes et de missions. Elles auraient pu être anecdotiques, mais elles sont pour la plupart super bien écrites et passionnantes. La liberté laissée au joueur est énorme. Les yeux émerveillés, on se retrouve le souffle coupé à découvrir un univers riche et fantastique. Au début du jeu, on commence par découvrir la capitale futuriste New Atlantis avec son Hyperloop et son quartier d’affaires. Rapidement, on découvre des villes et des planètes très différentes. La ville de Néon grouille de vie et a des allures de Cyberpunk. La cité balnéaire de Paradiso est paradisiaque tandis que d’autres planètes sont plus inhospitalières et sont le repaire de pirates de l’espace et de créatures agressives.

Durant les premières heures, on en prend plein la vue. On ne sait plus où donner de la tête. Et on est même un peu perdus tant il y a des choses à faire, à apprendre et à connaître. On ne peut pas dire que les développeurs prennent les joueurs par la main et cela pourra peut-être en rebuter certains. Il faut de longues heures avant d’entrer pleinement dans l’aventure et d’en maîtriser toutes les subtilités comme la création d’avant-postes, les combats spatiaux ou la création de mods pour les armes et les équipements. Mais cela vaut la peine de s’accrocher. En plus, ce n’est jamais vraiment pénalisant et tout le monde peut y trouver son compte en allant à son propre rythme avec notamment le choix entre plusieurs niveaux de difficulté et la possibilité d’user et d’abuser des voyages rapides.

Des petits défauts…

Mais Starfield n’est pas sans défaut. Graphiquement, il est assez inégal. Le jeu peut se montrer magnifique, notamment dans la modélisation impeccable des personnages, des objets et des vaisseaux. Mais parfois, il est plus décevant et certains éléments ont plus de mal à convaincre. Le jeu souffre également de clipping et de quelques bugs graphiques (dont la plupart ont déjà été corrigés par un patch day one de 15 GB). Il est aussi truffé de micro-chargements (à chaque fois que vous ouvrez une porte, par exemple) qui viennent casser l’immersion et le rythme de l’aventure. Enfin, les développeurs se sont également montrés plutôt avares dans les options d’accessibilité. Impossible notamment d’agrandir la taille des sous-titres (qui sont un peu petits si vous jouez sur Xbox dans votre salon à quelques mètres de la télé).

… mais un grand jeu!

Pourtant, ces petits soucis techniques ne sont pas parvenus à gâcher notre plaisir de jeu. Starfield fait partie de ces jeux dont il est difficile d’arrêter de jouer. Il y a tellement de choses à faire et à découvrir. L’écriture est excellente, les choix moraux intenses, la durée de vie colossale, l’exploration palpitante et la bande-son épique. Starfield a été pour nous un véritable coup de cœur. Il fait partie de ces jeux qui procurent cette envie intense d’y retourner, auxquels vous ne pouvez pas arrêter de penser, même une fois la console éteinte. Après 30h de jeu, nous sommes conscients de n’en avoir découvert qu’une petite partie et il nous tarde de replonger dans son univers. Starfield saura vous occuper pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années. Avec lui, Xbox tient enfin sa pépite et son exclusivité marquante. De plus, le jeu est inclus dans le Xbox Game Pass. Des millions de joueurs auront aussi l’occasion de découvrir Starfield sur PC et sur Xbox. C’est pour nous, la claque de la rentrée et pour le moment, avec Zelda Tears of the Kingdom, le jeu de l’année. On vous laisse, il nous reste encore des milliers de planètes à explorer! 5/5

Découvez la bande-annonce :