Les salariés regrettent que les études ne les préparent pas mieux au marché du travail

Les jeunes partent du principe que les diplômes faciliteront leur entrée sur le marché de l’emploi. Mais ils sont souvent déstabilisés par leurs premiers pas en entreprise. Ce qui remet en question le rôle que jouent les établissements d'enseignement supérieur pour les préparer à la réalité de la vie active.

par
ETX
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C’est en tout cas ce qu’affirme un sondage, récemment mené auprès de 3000 sondés. On y apprend que 46% des répondants estiment que leurs études ne les ont pas préparés à leur job actuel. Ils sont bien plus nombreux à penser que leurs précédents emplois les ont aidés à acquérir les compétences nécessaires pour mener à bien leurs missions (61%). À les entendre, la formation dispensée par leur employeur (41%) et leur expérience de la vie (37%) ont également contribué à leur préparation.

Une approche moins théorique

La plupart des répondants auraient aimé que l’université qu’ils ont fréquentée leur apprenne à gravir les échelons de l’entreprise. Un tiers d’entre eux auraient souhaité en savoir plus sur les principes fondamentaux de leur métier et sur la collaboration entre équipes. En d’autres termes, ils auraient apprécié une approche plus pragmatique - et moins théorique - du marché de l’emploi.

Les salariés ne sont pas les seuls à penser que le monde académique ne prépare pas suffisamment bien les jeunes diplômés à la réalité du monde professionnel. Les recruteurs adoptent de plus en plus une approche "skills first" dans les processus d’embauche, c’est-à-dire qu’ils privilégient les savoirs aux diplômes. En effet, les entreprises qui exigent inutilement des titres universitaires manquent souvent d’efficacité dans leur recrutement. Elles se privent aussi de talents précieux, en excluant les actifs qui n’ont pas fait de licence ou de master.

Quand l'employeur prend le relais

C’est pourquoi des employeurs misent sur la formation pour aider leurs collaborateurs à tenir leur poste dans les conditions demandées et à perfectionner leurs compétences. Certains comme KPMG cherchent tout particulièrement à encourager leurs employés les moins expérimentés à développer leurs savoirs professionnels. La branche britannique de KPMG propose des cours à ses salariés appartenant à la génération Z pour combler leurs lacunes en matière de travail en équipe ou de présentation orale, d’après The Telegraph. Deloitte et PwC auraient, eux aussi, mis en place des programmes d’apprentissage du même acabit, d’après Business Insider.

L’importance de la formation

Si ces initiatives peuvent surprendre, elles rencontrent un certain succès auprès des principaux intéressés. Pour cause, les jeunes ont conscience de l’importance de la formation continue sur le marché du travail, tout comme leurs aînés. Dans l’ensemble, les deux tiers des personnes interrogées dans l’enquête sus-citée disent que la possibilité d’acquérir des compétences joue dans leur décision d’accepter un nouvel emploi ou de rester dans celui qu’elles occupent actuellement.

Mais, que l’on ne se trompe pas, acquérir des "skills" supplémentaires est un bon moyen de briguer des missions à responsabilité ou d’obtenir une augmentation salariale. Quelque 45% des jeunes appartenant à la génération Z le font dans l’optique de mieux gagner leur vie. Leurs aînés le font davantage pour évoluer professionnellement et personnellement.

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