Tu es malade ? Reste chez toi !

C’est un phénomène que l’on observe dans un grand nombre d’entreprises à travers le monde. Des travailleurs rechignent à prendre un congé maladie, même si leur état physique nuit à leur concentration et à leur productivité. Une culture du présentéisme qui agace leurs collègues, selon une nouvelle étude.

On faiblit
par
ETX Daily Up
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L’enquête pharmaceutique Mucinex a interrogé 2000 Américains, par l’intermédiaire de l’institut de sondage OnePoll, sur leur opinion vis-à-vis de la réticence de certains salariés à prendre un arrêt maladie. Les trois quarts des sondés (71%) déclarent que venir au bureau en étant malade est un véritable manque de correction, d’après le site Tackler qui relaye le rapport.

Venir malade au boulot, une mauvaise idée ?

Pourtant, rares sont les employés à s’absenter lorsqu’ils sont diminués physiquement. Un tiers des répondants disent qu’ils préfèrent travailler dans ce cas de figure, même s’ils commencent à ressentir les premiers effets de maladie. Le nez qui coule, la toux et les maux de tête sont les symptômes qu’ils sont les plus susceptibles d’ignorer pour ne pas s’absenter du bureau. Pire encore, 60% des sondés n’hésitent pas à mentir à leurs collègues en leur disant que ces mêmes symptômes sont dus à des allergies, et non à une bactérie ou un virus.

Les raisons qui poussent les employés à venir malade au bureau sont nombreuses. Parmi elles, la crainte d’une perte de salaire et celle d’avoir une surcharge de travail au retour, mais aussi une inquiétude quant à leur remplacement par un collègue. À cela s’ajoute la peur d’être mal vu par la direction ou, pire encore, par les collègues. En effet, un répondant sur dix explique qu’il refuse de prendre un arrêt maladie pour ne pas contrarier ses collaborateurs.

«Prendre sur soi»

L’individualisation extrême du travail fait qu’aujourd’hui, chacun a ses propres tâches professionnelles à réaliser. Il porte donc seul la responsabilité de leur échec, y compris lorsque son état de santé se dégrade. Dans ce contexte, les salariés préfèrent "prendre sur eux" et faire acte de présence coûte que coûte. Mais ce jusqu’au-boutisme s’avère souvent des plus contre-productifs : la fièvre, la toux ou les courbatures influent sur les capacités de concentration et de mémorisation de ceux qui en souffrent. En travaillant malade, on risque d’aggraver son état de santé et, au final, d’être beaucoup moins efficace sur le long terme. C’est un cercle vicieux qui contribue à l’absentéisme.

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