Que faire quand les fêtes de fin d’année deviennent une source de stress et d’inquiétude?

Pour certains, la période des fêtes de fin d’année peut être plus stressante que réconfortante.

par
ETX
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De la décoration du sapin, à la préparation des cadeaux, à la réception des convives: les fêtes de fin d’année sont généralement une source d’excitation, de bonheur, d’apaisement et même d’espoir. Un retour en enfance qui n’est pas sans apporter son lot de joies et de rires, peu importe la façon dont on l’aborde. Mais cette année pourrait faire exception. Une étude menée par le centre médical Wexner et l’école de médecine de l’université d’Etat de l’Ohio suggère même que cette période pourrait se muer en une source de stress et d’inquiétude. En cause? L’inflation qui devrait avoir un impact sur les dépenses initialement prévues pour faire plaisir et se faire plaisir, mais également les conflits nationaux et internationaux et la recrudescence des cas de maladies respiratoires.

Plusieurs facteurs de stress

Mené en ligne et par téléphone auprès de 1.007 adultes américains, le sondage révèle que les problèmes nationaux et les événements mondiaux représentent une source de stress pour 81% des répondants cette année. Mais il ne s’agit pas de l’unique problème qui pourrait venir gâcher ces fêtes de fin d’année. Les trois quarts des Américains interrogés affirment également se sentir stressés par la hausse des prix et, a fortiori, par les dépenses inhérentes à Thanksgiving et à Noël. Et ce, bien que l’inflation ait ralenti au cours de l’année 2023 aux États-Unis par rapport à la même période un an plus tôt.

Autre incertitude mise en lumière par les personnes interrogées: l’impact que pourraient avoir certaines maladies, ou tout du moins leur recrudescence, sur la préparation de ces fêtes de fin d’année, et davantage encore sur les voyages prévus au cours de cette période. Plus de la moitié des sondés se disent anxieux face à l’augmentation des cas de maladies respiratoires dans l’ensemble du pays, parmi lesquelles la grippe et le Covid-19. Des facteurs de stress qui jouent sur la santé mentale de la population, et transforment une période synonyme de réconfort en une énorme vague de stress.

Le conseil d’une psychologue

«Les fêtes de fin d’année suscitent un sentiment de tristesse et de lutte, alors que nous voudrions qu’elles soient plus joyeuses. J’encourage les gens à réfléchir à ce que les fêtes signifiaient pour eux lorsqu’ils étaient jeunes», conseille Nicole Hollingshead, psychologue au centre médical Wexner de l’université d’État de l’Ohio, dans un communiqué.

Dans une note, la psychologue délivre ses recommandations pour gérer cette période et ne surtout pas perdre de vue l’essentiel: profiter du temps passé avec sa famille et ses proches. Parmi les conseils prodigués par la professionnelle de santé, figure la nécessité de se concentrer uniquement sur les problèmes qu’il est possible de résoudre – autrement dit ceux sur lesquels vous avez un réel contrôle. Impossible, par exemple, de s’attaquer à l’inflation, mais il est davantage pertinent de discuter du budget alloué aux fêtes de fin d’année avec ses proches ou son partenaire pour décider d’une potentielle réduction des dépenses.

Ne pas perdre de vue l’essentiel

D’après la spécialiste, le constat est le même pour les événements les plus stressants, qu’ils soient nationaux ou mondiaux. S’il n’est pas possible d’intervenir dans la politique du pays, voire même dans l’escalade des conflits à l’échelle internationale, il est envisageable – et parfois nécessaire – de limiter le temps passé devant les informations, voire de se préserver totalement de ce type d’actualités. Quant aux maladies respiratoires, «réduire les risques est le meilleur moyen de vous protéger, vous et votre famille (…) Assurez-vous d’être à jour dans les vaccinations recommandées, fixez des limites claires concernant la présence de personnes malades et lavez-vous les mains fréquemment», conseille la psychologue.

Et de conclure: «A l’approche des fêtes, je m’inquiète: ’Ai-je acheté assez de choses pour ma famille? En ai-je fait assez?’ Nous perdons alors de vue l’essentiel, à savoir le temps passé ensemble».

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